En même temps que s’élargit le champ chronologique de la protection, le regard se tourne vers des catégories de biens peu étudiées jusqu’alors, et notamment, dans le contexte de « déprise industrielle » des Trente Glorieuses, vers le PIST (patrimoine industriel, scientifique et technique). Cette catégorie comprend notamment des biens liés à l’histoire des chemins de fer mais s’étend aussi aux
usines, machines, avions, automobiles, véhicules hippomobiles, châteaux d’eau ou installations minières.
Les années 1990 voient, elles, apparaître les premiers débats sur le « patrimoine culturel immatériel de l’humanité ». Privilégiant les pratiques, représentations ou savoir-faire – ainsi que les instruments et les espaces culturels qui leur sont associés – faisant partie intégrante du patrimoine culturel des communautés qui les maintiennent en vie, il trouve une reconnaissance officielle à travers la
Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’UNESCO en 2003.